Je veux être pingouin
À la loterie de la vie, chacun a sa chance, ses batailles à mener, chacun sa vie, chacun sa mort. Chacun a sa place de clown, de dompteur ou de funambule. Une société de mères porteuses transporte vos ovules dans l’utérus des vaches, mais le troupeau se met en grève et l’enfant veut être pingouin… Je veux être pingouin aborde avec humour, entre sketches et chansons, le grand cirque de la vie, où l’on nous vole notre naissance avec les manipulations génétiques, où l’on brade en permanence notre liberté, où l’on codifie l’Amour et où notre propre mort est l’objet du marché indécent des pompes funèbres.
Créé au Festival d’Avignon en juillet 1981, Je veux être pingouin est la deuxième pièce, de Michèle LETELLIER. Elle raconte dans la préface de l'édition de cette pièce:
" Le succès de « Racontez-moi votre enfance ou Ah ! Laissez-moi mes névroses et reprenez vos endives cuites ! », ma première pièce, m’avait permis de lâcher mon métier de psychologue et de me lancer, à plein temps, dans le théâtre. J’écrivis, sur la lancée, « Je veux être pingouin » et repris la même équipe : compositeur, comédienne et Philippe Brigaud. Très inspiré par le thème du grand cirque de la vie, il nous concocta une mise en scène poétique et délirante. Une vraie gageure pour les petites scènes sur lesquelles nous évoluions.
Le Festival d’Avignon nous accueillit. Quelle découverte, quelle folie, quel enthousiasme permanent, quel épuisement aussi. Une aventure formidable, qui marque une vie. Nous faisions la parade, chaque jour, sur la place de l’Horloge. Les gens accouraient, le bouche à oreille était excellent.
En 1981, certains sujets, comme les manipulations génériques, étaient avant-gardistes. Les spectateurs riaient, un peu jaune, et se rassuraient : heureusement, ça n’arrivera pas ! Pourtant… On y est. Inspiration prémonitoire ? Ma formation paramédicale et scientifique me faisait pressentir ce qui allait se réaliser dans ce domaine. Il n’y avait qu’à pousser l’imagination un peu vers l’absurde…
Ce spectacle est, donc, toujours d’une brûlante actualité. Les thèmes y sont universels, la folie des hommes éternelle…"
Joué plus de 300 fois à Paris, visionnaire à l’époque, Je veux être pingouin est de pleine actualité aujourd’hui.
quelques extraits de presse:
Si les vaches pouvaient parler, les abattoirs n'en auraient pas pour longtemps. Lorsque les généticiens font traverser l'Atlantique à un troupeau dans le ventre accueillant et résigné d'une lapine tiers-mondiste, l'Occident peut rêver de concilier esthétique et démographie. Qu'il serait beau ce monde où la vie et la mort seraient à la portée de toutes les bourses, où la répartition internationale de naissances, des ovules et des trompes contiendrait en germe les cadavres exquis bon chic, bon genre. Michèle Letellier et Ghislaine Sanguin parlent du quotidien imprévisible pour arriver à l'essentiel. Mais, habitées par la grâce du rire, de l'humour, de la fraîcheur, elles ne succombent jamais à l'esprit de lourdeur. La fantaisie et l'intelligence de ce spectacle réussi nous réconcilient avec nous-mêmes. Pascal Costa, Le Provençal
Fable d'humour et d'émotion. Charme et sensibilité. Elles mêlent pour notre plus grand plaisir des moments de rire et de poésie. Toujours, dans ce spectacle, quelque chose nous fait rire quelque part. Le Dauphiné
Deux personnalités, deux nanas marrantes. Deux filles loufoques qui récidivent avec "Je veux être Pingouin". Courez les voir! José Arthur France Inter
Impertinent, corrosif et drôle. Entre rire et chansons, la fête de l'humour en paillettes. France Inter.
Enfin un spectacle bien écrit, enfin de l'insolite, de l'original, du mordant. Un très bon spectacle. Radio festival Avignon.
Très gros succès pendant un mois au festival d'Avignon. Tous les soirs, il y avait foule. Spectacle drôle, très drôle. Corrosif, même si les sujets abordés sont parfois graves. Plein de paillettes sur fond grinçant. La Marseillaise.
Les gens accourent à leur spectacle: du punch, de la passion, du talent. Le Méridional
Michèle Letellier promène une générosité et une foi dans son métier qui ne peuvent laisser indifférent. Son dernier spectacle mêle habilement la tendresse et la justesse du regard. J-Luc Jeener, Le Figaro magazine
Drolatique, grinçant parfois, inattendu toujours, avec ce brio et cette émotion qui tissent avec les spectateurs de tendres liens de complicité. Modes de Paris
La qualité des textes y est pour beaucoup, mais est indissociable du dynamisme et de l'entrain de ces deux filles qui, tour à tour, avec autant de bonheur, de fantaisie et de finesse, clowns, vamps, épouses, ginettes, font se succéder allègrement des sketches bien ficelés. On rit, évidemment, mais il est des moments où le rire se fige. L'auteur Michèle Letellier connaît bien la psychologie humaine. Elle a une personnalité très attachante, une pêche qui éclate sur scène. Il y a chez elle un côté provocateur qui n'est pas déplaisant. Françoise Léonard, la théâtreuse
Nous sommes au grand cirque de la vie où chacun a sa place de clown, de dompteur ou de funambule. A la loterie de la vie, chacun a sa chance, chacun sa vie, chacun sa mort. Mais, avec les manipulations génétiques et l'horrible marché des pompes funèbres, on nous vole presque notre naissance et notre mort. "Je veux être pingouin" est le cri d'un petit enfant qui veut rester encore un instant sur sa banquise avant d'aller affronter le monde, mais le tourbillon de la vie l'entraînera malgrè lui... Si le thème est grave, le spectacle est franchement drôle, corrosif. Michèle Letellier et Brigitte Carré mordent la vie à belles dents, ne respectent pas grand chose, mais ont beaucoup de talent, de fantaisie et d'intelligence. Arlette Frazier, Pariscope
une petite balade dans le grand cirque de la vie, rêve de banquise... création au Festival d'Avignon
et plus de 300 représentations à Paris